Le programme du projet initial Beethoven prévu pour Bruges, Dijon, La Chaise-Dieu et Coesfeld était monumental : Cinquième symphonie, Fantaisie chorale avec pianoforte et la très peu jouée mais très belle « Messe » en do majeur, le tout avec cinq solistes et le Dresdner Kammerchor. La crise du coronavirus en a décidé autrement. Après divers reports et annulations, un seul concert a pu être maintenu : celui de Coesfeld, le 6 septembre. Quelques jours avant cette date, l’inquiétude persistait et son maintien était toujours en suspens. Nous avons enfin appris que le concert pouvait finalement avoir lieu, mais dans le respect des mesures sanitaires : avec un orchestre réduit, les musiciens plus éloignés les uns des autres, un public restreint et éloigné. La septième symphonie pouvait être donnée dans ce contexte et donc l’idée d’adapter le programme s’imposait. Mais les organisateurs sont (heureusement) restés fidèles à leur projet : La musique devait être de Beethoven et l’on ne voulait en aucun cas manquer le Dresdner Kammerchor, même si l’exécution de la fantaisie chorale et de la messe était rendue impossible par le leur grand effectif du chœur et de l’orchestre. La messe a donc été remplacée par un programme a capella avec le Dresdner Kammerchor, et la fantaisie chorale et son piano remplacée par le troisième concerto pour piano (également en do mineur), dans son effectif de 1803, avec Ayato Ito comme soliste. Ouf, finalement, tout s’est bien terminé
Jos van Immerseel
Traduction par Clémence Comte