Atelier Anima: Van Beethoven

La septième symphonie est parue en 1816 chez « Steiner und Comp. » à Vienne (AT). Il en existe plusieurs versions, dont la version symphonique originale et une version pour « une harmonie à 9 voix ». On ne sait pas vraiment si cet arrangement pour « harmonie » est intégralement de la plume de Beethoven ou partiellement de celle d’un élève. À l’époque de Mozart, de nombreuses œuvres orchestrales ont été arrangées pour « harmonie ». Princes et comtes, tels que les Lobkowitz, Esterhazy et Razumovsky, disposaient souvent de leur propre « harmonie », et des « compositeurs » comme Josef Triebensee, Johann Went et Wenzel Sedlak, ont arrangé de nombreuses œuvres pour « harmonie ».

Les harmonies se composaient le plus souvent de 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors (naturels) et 1 contrebasson. Le plus souvent les œuvres étaient transposées, de sorte que l’effectif puisse jouer toutes les notes de la version symphonique. La septième symphonie en la majeur a ainsi été transposée en sol majeur. Elle a également été quelque peu raccourcie pour les instrumentistes à vent, ceux-ci devant ici jouer constamment sans pouvoir « se reposer » de temps à autres comme dans une version symphonique. Les adaptations sont particulièrement intéressantes ; certains passages donnent l’impression d’être de « nouvelles compositions ». En 1872, Mozart a écrit à son père ce qui suit à propos de l’arrangement d’un opéra : « vous ne savez pas à quel point il est difficile d’arranger quelque chose pour une harmonie – car cela doit bien convenir aux instruments à vent, sans rien ne perdre de l’effet initial »

Jos van Immerseel

Traduction par Clémence Comte