Haydn: Trias Armonica

Hélas, cette production a dû être annulée suite au mesures sanitaires prises par le gouvernement dans le cadre de la crise du coronavirus.

Triade en effet : un triple Haydn, qui toujours étonne. Ce programme a été conçu en remplacement de « La Création », initialement prévue, avec laquelle d’ailleurs Anima Eterna avait « inauguré » le Concertgebouw en 2002. Impossible à offrir au public dans le contexte de la crise du coronavirus : effectif trop important ! Nous nous sommes donc adaptés à un « effectif corona » composé de 29 musiciens bien espacés les uns des autres et avons choisi de mettre en lumière trois facettes du génie de Haydn : la voix, le concerto pour clavier et la symphonie ! La cantate Ariane à Naxos est l’un des chefs d’œuvre du maître : Haydn a su donner au drame d’Ariane, mis en musique par d’innombrables compositeurs, une profondeur émouvante et une théâtralité inouïe. Ariane est ici interprétée par l’une des chanteuses préférées d’Anima : Marianne Beate Kielland. La symphonie n°94 est toujours très appréciée pour l’humour et l’inventivité du compositeur : l’ajout de la mention « avec coup de timbale » en dit assez long. Ce programme se termine de façon chantante et virtuose avec le rayonnant concerto pour clavier en ré majeur, joué par Lucas Blondeel, sur un magnifique instrument, facsimile de Walter signée Christopher Clarke. Avec son premier mouvement perlé et étincelant, un deuxième mouvement merveilleusement chantant, et un pétillant Rondo all’Ungarese, cette œuvre est un véritable bijou parmi les concertos pour piano !

Jos van Immerseel

Traduction par Clémence Comte