Hélas, cette production a dû être annulée suite au mesures sanitaires prises par le gouvernement dans le cadre de la crise du coronavirus
Ce programme a été conçu pour les familles. Objectif : offrir de la musique passionnante et pleine d’aventure pour les adultes, de la musique fascinante et ludique pour les plus jeunes. Il commence avec une pièce bizarre, étonnante, intitulée « Capriccio stravagante », éditée en 1626 et enfin écrite par un Italien (pourrait-il en être autrement ?) et élève de Monteverdi : Carlo Farina. Dans les brèves sections enchaînées les unes aux autres, défile un cortège hétéroclite : un joueur de vielle à roue, une petite chalémie, une trompette et un clarino, un timbalier, le chant d’un coq, le caquètement de poules, un organiste jouant avec tremolo, un groupe de soldats, les miaulements et la fuite de chats, des chiens aboyeurs, une guitare espagnole et un improvisateur qui ne sait plus où il en est…. Le tout joué par quatre instruments à cordes au moyen de toutes sortes de techniques aujourd’hui attribuées à un Paganini qui a vécu 200 ans plus tard !!
Vient ensuite Jean-Fery Rebel, qu’on pourrait bien en français qualifier aussi de rebelle au vu de ses extravagants « Éléments ». Vu que ce contemporain de J.S. Bach a été au service de la cour de France sous Louis XIV et Louis XV, on ne peut être que surpris par la teneur de sa « Simphonie Nouvelle » (1738) ! L’œuvre commence par un accord long et terrifiant, dont pourrait se vanter la plupart des compositeurs d’aujourd’hui. Rebel appelle cela « Le Chaos ». Il évoque ensuite les éléments : la terre, l’eau, le feu et l’air. De petites scènes champêtres s’ensuivent illustrées de cris d’animaux, chant du rossignol, chansons d’amour, motifs de chasse, danses exubérantes etc., melting-pot bariolé, amusant et étonnant, le tout interprété au niveau musical par un effectif composé de cordes, flûtes, hautbois, bassons, cors, clavecin et tambours !
Bel exemple… montrant comment la musique ancienne peut être à la fois très moderne et bien agréable !
Jos van Immerseel
Traduction par Clémence Comte